S'exerçant tout d'abord au modelage et à la terre cuite, elle découvre puis adopte très vite la légèreté du fil de fer comme moyen d'expression privilégié. Avec lui, le volume se réduit à un dessin qui se fait aérien, se déploie dans les trois dimensions et prend place dans l'espace. Ses réalisations, en majeure partie des portraits, évoquent les mobiles de Calder bien sûr, mais aussi certains dessins au trait de Picasso, Brancusi ou Cocteau : elles consistent en un contour simple et précis, une ligne claire qui réduit les formes à leurs caractéristiques essentielles et dont la poésie tient à leur dépouillement même. Exposées à la lumière, les jeux d'ombres qu'elles projettent sur les murs captent le regard, d'autant mieux lorsqu'elles se présentent suspendues. Car alors, leur mobilité leur apporte une dimension magique.